Je vous mets ici un article assez sympa que quelqu'un a rédiger sur Sportvox sous le pseudo d"AxelBorg"
Ballon d’Or 2008 ...
Chaque année, il fait parler de lui plus que n’importe quel autre joueur. Cette année encore, il n’échappera pas à la règle. Le Ballon d’Or 2008 cherche encore un propriétaire ... prêt à déménager de Milan vers une autre grande ville du football européen ... Manchester, Liverpool, Madrid, Barcelone?
On le sait, l’automne va approcher et avec lui son traditionnel débat sur le Ballon d’Or
Autant anticiper un peu ...
Les prétendants à la victoire sont plus nombreux que jamais, après l’Euro mitigé de celui qui était promis à la succession de Kakà, un certain Cristiano Ronaldo, deuxième en 2007 devant Leo Messi, autre prodige fer de lance de la nouvelle génération. LesLampard, Ronaldinho, Totti, Van Nistelrooy et autre Shevchenko sont déjà bien loin.
Cristiano Ronaldo: meilleur buteur de la Premier League et de la C1, le Portugais de Manchester a échoué à l’Euro et alimenté en eau le moulin de ses détracteurs: Ronaldo n’est jamais décisif dans les très grands rendez-vous (comme l’était un certain Thierry Henry naguère) et cela pourrait
Fernando Torres: s’adaptant magistralement au jeu de Liverpool avec plus de vingt buts pour une première saison outre Manche, El Nino a tout renversé sur son passage, sauf Manchester et Chelsea. Buteur en finale, vainqueur de l’Euro, Torres est le favori suprême du Ballon d’Or, attendu depuis 1960 dans la péninsule ibérique. Et comme si ça ne suffisait pas, l’Histoire parle pour lui: Rossi en 1982, Platini en 1984, Van Basten en 1988, Zidane en 1998, Ronaldo en 2002, tous vainqueurs d’une grande compétition (Euro ou Mondial) et buteurs en finale ont fini Ballons d’Or. Sans être buteurs mais tout de même champions d’Europe ou du monde, Charlton en 1966, Beckenbauer en 1972, Rummenigge en 1980, Matthaus en 1990, Sammer en 1996 et Cannavaro en 2006 avaient réussi à convaincre le jury de FF.
Lionel Messi: meilleur joueur du monde en valeur pure, Messi a montré en demi-finale contre MU qu’il ne craignait personne en un contre un. Il doit cependant encore gagner en efficacité même si son influence sur le jeu du Barça est déjà énorme, créant une Messi dépendance. Bien qu’absent de l’Euro, Messi pourrait se relancer aux Jeux Olympiques de Pékin et ainsi faire oublier la Berezina que fut la saison 2008 de Barcelone. Seuls Keegan en 1978 et Shevchenko en 2004 avaient su inverser la tendance bien qu’absents du tournoi majeur.
Andrei Arshavin: le phénomène du Zénith bénéficiera sans doute à l’automne d’une exposition médiatique colossale puisqu’il sera sans doute l’attraction du championnat anglais ou espagnol. Vainqueur à lui seul de la Suède et surtout des Pays-Bas en quarts, Arshavin avait cruellement manqué à la Russie contre l’Espagne et la Grèce. Seule ombre au tableau, son match désastreux contre les Espagnols en demi-finale de l’Euro. Il a également pour lui sa victoire en Coupe de l’UEFA, après notamment un 4-0 infligé au grand Bayern en demi-finale. Kopa en 1958, Masopust en 1962, Müller en 1970, Cruyff en 1974, Belanov en 1986, Van Basten en 1992, Stoitchkov en 1994, Figo en 2000 avaient su profiter d’un tournoi réussi, bien qu’éliminés précocement.
Iker Casillas: meilleur portier de l’Euro, celui qui est déjà un ancien au Real Madrid a atteint sa pleine maturité. Capitaine victorieux à l’Euro, il a contribué au renouveau du Real, lui qui est un des rares survivants de l’époque des Galactiques, avec Raul.
Roman Pavlyuchenko: Omniprésent à l’Euro, dans l’ombre d’Arshavin dont il est le parfait complémentaire, le russe a tout du génie ignoré. Eblouissant de A à Z, complet dans son jeu, intelligent par son placement et 3 fois buteur, Pavlyuchenko pourra sans doute montrer de quoi il est capable en quittant le Spartak Moscou. Candidat sérieux au top 10.
Cesc Fabregas: Joueur fabuleux qui aurait pu viser la première place sans deux handicaps de taille: l’effondrement d’Arsenal au printemps (saison blanche) et son statut de remplaçant de luxe en sélection espagnole, Luis Aragones ne le titularisant pas d’office. Placé en 2007, Fabregas pourrait progresser dans le classement en 2008. Mais la place de lauréat paraît inaccessible ... pour l’instant!
Luca Toni: meilleur buteur de la Bundesliga, Toni a tout perdu à l’échelon international. Demi finaliste de la C3 alors que le Bayern en étant favori, et surtout aucun but pour Toni avec la Squadra Azzurra, piètrement éliminée en quart de finale de l’Euro.
Michael Ballack: le chat noir des finales a justifié son surnom à l’occasion des deux finales majeures de l’année 2008, celle de la C1 à Moscou et celle de l’Euro à Vienne. Son rendement a catalysé Chelsea au milieu de terrain. Ballack a en outre contribué au parcours allemand à l’Euro. Un coup franc décisif contre l’Autriche et un but de la tête synonyme de délivrance (3-1) contre le Portugal en quarts de finale. Vierge de palmarès, Ballack a en outre totalement raté sa finale de l’Euro.
Wesley Sneijder: champion d’Espagne avec le Real Madrid, il est le surtout le magistral chef d’orchestre de la tornade batave du premier tour de l’Euro, vainqueur flamboyant de l’Italie puis de la France. Sa très grosse frappe de balle a fait merveille. C’est également lui qui a offert à Van Nistelrooy la balle d’égalisation contre la Russie, in extremis. Avant de couler face à Arshavin.
Lukas Podolski: remplaçant à Münich, Podolski a montré à l’Euro que son potentiel offensif faisait de lui un injuste joker. Mais son temps de jeu insuffisant en club plombera son excellent Euro, lui qui a porté la Mannschaft vers la finale de Vienne.
Franck Ribéry: le métronome du Bayern, a comme Toni, mordu la poussière en Suisse. L’équipe de France a sombré sans gloire,Ribéry se blessant face à l’Italie. Mais compte tenu de son potentiel, Ribéry a les moyens de finir en trombe pour aller chercher un top 5, voire un podium.
Zlatan Ibrahimovic: pièce maîtresse de l’Inter Milan, avec qui il a conquis un champion d’Italie, le Suédois n’a pas su élever son niveau de jeu à l’Euro, malgré un but magnifique contre la Grèce (ou l’Espagne) ... Mais l’Inter ayant échoue contre Liverpool en huitièmes de la C1 et la Suède au premier tour, on voit mal Ibrahimovic être sur le podium. Un top 10 paraît plus probable.
Kakà: aucune chance de Ballond‘Or pour le tenant du titre, précocement éliminé en C1, seulement cinquième en Série A et bien sûr absent de la grande fresque de l’Euro ... Figurer dans le classement final sera déjà une consolation.
Steven Gerrard: toujours excellent avec Liverpool il paiera cash l’absence de l’Angleterre à l’Euro. Dommage car ce joueur d’exception ferait un superbe Ballon d’Or. Il se pourrait même qu’il ne fasse pas partie des 50 nominés ...
On sait que le choix du jury FF fait rarement l’unanimité (Figo en 2000, Owen en 2001, Nedved en 2003, Cannavaro en 2006 ...). Qu’en sera-t-il cette année?
Espérons juste que le jury ne tombera pas dans le piège du Ballon d’Or d’honneur souvent réclamé par nombre d’observateurs les années où personne n’écrase le débat ...
Ce serait oublié que cette distinction récompense plus une année qu’unecarrière.
Sinon Raul, Paolo Maldini ou Van Nistelrooy l’auraient déjà eu depuis longtemps ...
Une chose est sûre, ce ne serani Kakà lauréat 2007 ni un Français qui soulèvera le 53e Ballon d’Or ... Ribéry étant hors course vu l’Euro pitoyable de notre chère machine à passe à dix copyright Domenech ...